Kaor - Les changements

Un bref récapitulatif des changements apparus dans la campagne estivale.

- Nous avons joué en l'an 1278 après le Cataclysme.
- La guerre fait toujours rage dans le coeur du continent ouest de Kaor, mais celle-ci a pris une nouvelle tournure.

Voici un résumé des dix années passées entre 1268 et 1278 dans la partie nord du continent :

1268 AP. C. La dernière bataille du Roi.
7 ans après avoir vaincu les armées de l’Imperium, Erland doit faire face à une menace sur double front. Alors que le Roi se porte au soutien des peuples dweörns surpassés par une invasion venue de l’est, le gros des forces erlandranes doit affronter un assaut soutenu de la part des Légions impériales.
A la tête de 300 soldats choisis sur le volet, le Roi d’Erland brise une première fois les lignes des envahisseurs, avant de tomber sous le nombre. Ni son corps, ni aucune trace de lui n’a pu être retrouvée à ce jour. On parle malgré tout de quelques survivants de la bataille, dispersés dans les montagnes. La force d’invasion venue de l’est, dirigée par le daemon ArKaëm C’Nan se dirige ensuite rapidement vers la capitale du royaume, brûlant champs et villages sur sa route.
Plus au sud, les forces erlandranes dirigées par le Commandant Erina Saïardan sont mises en déroute par la stratégie d’épuisement et de tranchées de l’armée impériale, supérieure en nombre et menée par Llywarch Hen, traître à la couronne. A la bataille d’Arheim, les forces erlandranes sont mises en déroute et massacrée par une force trois fois supérieure en nombre, et malgré une lutte ésotérique entre tisseurs des deux camps qui laisse des traces indélébiles dans le paysage.
L’armée impériale se déploie dans le sud, puis remonte vers la capitale, envoyant de petits régiments proclamer le dogme de la Dame Noire dans les villages.
Alors que les deux armées se rejoignent sous les remparts d’Erlandris, ArKaëm C’Nan est assassiné dans sa tente. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, cet assaut, sans doute commandité par Erland, renforce la détermination des forces impériales, désormais dirigées par un seul chef.
Craignant l’annihilation, la maison Hen se range sous la bannière impériale, tandis que les membres adultes des autres familles du sud sont exécutés en place publique dans leurs régions respectives.
La reine Maëlle, quasiment à terme de grossesse, organise la fuite de son peuple vers le nord-ouest, seule direction possible. Le convoi est escorté par les restes de l’armée erlandrane. Il est rattrapé une première fois par une légion impériale montée et des chevaucheurs de drake, près du village d’Erebhein. La reine Maëlle et ses troupes livrent un dernier carré héroïque, jusqu’à ce que l’intervention du dragon Arghrail disperse les troupes impériales. Celui-ci y laissera malgré tout la vie.
Alors que les derniers membres libres du peuple erlandran longent les bois d’Aryn, la forêt semble soudain grandir et les entourer. En l’espace de quelques nuits, les bois se développent des confins est du royaume, jusqu’au mont bordant le royaume de Duarnaigh. Les cités de Whiteraven, Perceneige et quelques autres villages sont engloutis par la végétation et ainsi protégé de l’avance de l’armée impériale.
Les forces de l’Impérium reculent devant ce phénomène probablement dû à un tissage d’une très grande ampleur. Ils s’arrêtent tout de même en la citadelle de Caohran, désertée par les Sidhs et pillées par des maraudeurs humains ou gheists. Les profiteurs, et les quelques gardiens des lieux restés sur place sont massacrés sans distinction aucune.

1269 AP. C. Le Gant de Fer.
L’Imperium impose sa loi dans le Nord. Des rebellions locales sont mâtées dans le sang, et le nouveau gouverneur des terres du nord, Llywarch Hen, impose une dictature implacable sous le sceau de la Dame Noire. Quiconque ose s’élever contre les nouvelles lois promulguées est inévitablement réduit en esclavage ou exécuté.
Les forces erlandranes survivantes se sont regroupées dans les bois de ce qui est désormais nommé le Bouclier d’Emeraude. Les bastions sont coupés les uns des autres, et les silves s’étendent, posant de nombreux problèmes aux erlandrans. Toutefois, ceux-ci n’ont aucune difficulté à repousser les maigres tentatives impériales d’appréhender les bois. Ceux-ci semblent d’ailleurs lutter par eux-mêmes contre l’envahisseur, et l’on ne compte plus les histoires d’arbres s’animant et de lierres enserrant mortellement des soldats impériaux, comme si le Bouclier disposait d’un esprit propre.

Fin 1269 AP . C. Pénombre.
Alors qu’à l’est de l’Impérium, une guerre larvée s’étend entre Zaerth et la Dame Noire, Llywarch Hen pense le moment venu de porter un coup au dissidents erlandrans. Il dirige une puissante armée le long du fleuve vers Whiteraven. Mais très rapidement, Hen comprend son erreur. Bien que très imposant en taille, son ost est rapidement divisé par l’esprit du Bouclier d’Emeraude, ainsi que par les techniques de guérilla employée par les erlandrans et les silves.
Mal préparée, la campagne se transforme rapidement en échec, et près de 50000 soldats impériaux mourront de cause diverses sous les frondaisons. Hen ne réussira qu’à organiser une retraire hasardeuse en territoire conquis, en laissant de nombreux groupes de soldats humains et brekhens désœuvrés et abandonnés à leur sort.

1270 à 1275 AP. C. Les heures noires.
L’armée erlandrane n’est plus que haillons. Toutefois, le royaume reprend vie autour de la Citadelle de Venteglace, mais aussi à Whiteraven, malgré l’omniprésence de la végétation dans les terres alentours. Les tisseurs d’Erland s’organisent et tissent de vastes réseaux magiques qui permettent à la maigre population de subvenir à ses besoins.
Llywarch Hen reforme ses troupes lentement, par la conscription et l’esclavage. Toutefois, à l’été 1271, une épidémie massive de fièvre rouge décime plusieurs camps de sa nouvelle armée, avant d’être stoppée par les rituels des Légats. Hen reconstruit une partie du royaume par le sang et la sueur, et fortifie les positions nordiques.

Automne 1275 AP. C. La chute du faucon noir.
Vigilante sentinelle sur les restes de la route longeant le bois d’Aryn et le fleuve venant se jeter aux pieds de Whiteraven, la forteresse de Naërlyngaard restait tenue, cîse sur son piton rocheux, par une garnison de soldats loyaux au roi Valerion. Pièce importante du dispositif défensif tissé par les derniers fidèles, Naërlyngaard devint une cible de choix pour le général impérial. Mais la citadelle, accessible seulement par un chemin défendu par des tissages d’Air, et protégée sur le fleuve par une lourde herse inamovible, se révélait inexpugnable par des moyens normaux. Hen fut alors conseillé par Adremar, le maître des arcanistes, et l’un des lieutenants directs de la Dame Noire.
Hen envoya donc sa meilleure unité de vétéran, 7000 hommes, assaillir la forteresse par le fleuve. Adremar leur avait fourni un globe renfermant une puissance ésotérique concentrée, qu’ils devraient porter jusqu’à la herse pour la faire exploser.
Le plan fonctionna, par trop bien… et une terrible explosion de feu et de songe mêlé ravagea tout sur des kilomètres à la ronde, créant des vortex de songe et libérant des entités venues du Chant.
En haut lieu, on soupçonne le Haut-Tisseur d’avoir sciemment créé cette explosion, car les années passant, son regard s’était progressivement tourné vers le Nord, pour des raisons connues de lui seul et de son ambition… Llywarch Hen, quant à lui, interdit à son armée d’user des créations apportées par les tisseurs pendant une année, et devint réfractaire à toute tentative d’utilisation du feu dans ses techniques d’approches du Bouclier.

Printemps 1276 AP. C. Neiges éternelles.
De son poste de commandement loin dans l’est, Bhäal, le Haut-Général des armées impériales, redéploye ses troupes. Une force de Raegheds et de brekhens est envoyée par les montagnes vers l’ouest afin de surprendre les fortifications septentrionales des erlandrans. Ceux-ci répliquent en créant des avalanches par le biais du songe, et réduisent l’avancée de leurs ennemis.

Eté 1276 AP. C. Le Porte-Cendre.
Bhäal nomme l’un de ses plus loyaux généraux, un brekhen du nom de Vragar le Porte-Cendre. Très fin tacticien, d’une intelligence redoutable, Vragar est surtout célèbre auprès de ses ennemis pour son utilisation coutumière du feu. Bhäal lui a fixé une mission : bouter les flammes au Bouclier d’Emeraude et débusquer silves et erlandrans. A peine sur place, celui-ci se fait remarquer en amenant dans un guet-apens sanguinaire une troupe de soldats erlandrans deux fois supérieurs en nombre, à la tête d’une de ses unités de vétérans. Rapidement, Vragar intronise les tactiques de guérilla utilisée par les silves et les erlandrans, et la guerre devient plus silencieuse, plus sournoise, mais pas moins meurtrière. A l’aube l’hiver, les troupes de Vragar parviennent à prendre pied à ‘l’orée des bois, dans les fortifications les plus externes du dispositif erlandran.

1277 AP. C. L’obélisque de pouvoir.
Lors de l’avancée foudroyante de Vragar sur la bordure extérieure du Bouclier, de nombreux combattants ont été capturé par les escouades du chef de guerre. L’un d’eux, un guerrier du nom de Melsen, succomba finalement aux tortures infligées par les Légates de la Dame, non sans révéler la présence d’un sanctuaire discrètement dissimulé, au lieu-dit d’Aràin-Athan. Ce sanctuaire abriterait une source de pouvoir qui servirait de lien dans le grand tissage tracé par les arcanistes d’Erland.
Averti, Féale, la maîtresse de la Nef d’Onyx, la gigantesque cathédrale sombre d’où s’étendent les litanies des légates de la Dame Noire, décida d’en avertir le commandant brekhen.
Avec une maestria inattendue, et malgré que cela aille à l’encontre de ses plans prévus, Vragar réussit à manipuler suffisamment les commandants erlandrans, nerveux suite aux récentes victoires de leur nouvel ennemi, et peu avant l’hiver, une troupe d’élite parvint à prendre d’assaut le sanctuaire et saboter le lieu de pouvoir. Il sembla alors que l’esprit de la forêt qui semblait tant haïr les fidèles de l’impératrice perdit en puissance dans cette partie-ci du Bouclier. Les fragments de l’obélisque furent immédiatement envoyés au Sanctum Arcana, le sanctuaire des arcanistes impériaux.
Quant à Damarys Tombétoile, la rumeur courut qu’elle passa deux longs mois dans une étrange torpeur.

1278 AP. C. (date du début de la campagne) L’offensive finale.
10 ans sont passés depuis la chute d’Erland en tant que royaume des hommes. L’arrivée de Vragar à la tête des troupes de la Dame Noire basée sur le front est du Bois d’Aryn et de la Marche blanche a donné un nouvel élan aux légions impériales. Le commandant brekhen a fait avancer la ligne de front de plusieurs centaines de kilomètres à l’intérieur du Bouclier, en direction de Perceneige et Venteglace, ainsi qu’au bord du fleuve Glaedril. Peu à peu, Vragar repousse la forêt elle-même, par les flammes et les haches. Partout où ses troupes passent ne restent que cendres, et les seuls bosquets encore présents sont ceux sur lesquels sont crucifiés les ennemis de la Dame Noire. Là où les combats où ont été les plus horribles, des zones de Wyrdh se sont créés, dénaturant hommes et nature lentement, et gardant la trace des tissages de destruction employés par les différents camps.
Vragar ne s’embarrasse pas de sauvagerie. C’est un tacticien hors pair, et il semble toujours avoir un coup d’avance sur ses adversaires.
Qui plus est, silves et erlandrans, bien que non-ennemis encore, n’en sont pas pour autant alliés, et les silves défendent chèrement leurs terres sacrées, quel que soit l’envahisseur…

Je poursuis, avec les résultats de la Campagne.


- Le Plan de Féale a échoué, d'abord par la résistance héroïque de Trois-Chênes, mais aussi par la traitrise dont firent preuve les troupes de vragar en surprenant l'armée des Légates et en s'appropriant la victoire de Trois-Chênes.
Politiquement, Bhäal a fortement destabilisé la matriarche de la Nef.

- Erland a perdu énormément de terrain, en plus de son poste avancé de Trois-Chênes. Toutefois, grâce à l'opportunisme et à l'acharnement d'un groupe de héros, il a pu conserver l'île d'Eorn, vaincre la nouvelle armada maritime constituée dans cette partie de Kaor par l'Imperium, et surtout, vaincre le Kaadrach et l'armée qui le suivait.

- Toutefois, les forces erlandranes sont extrèmement affaiblies, et doivent faire face aux raids du clan An'Dhomaar.

- Un autre ennemi s'est révélé au grand jour, le Haut-Tisseur Impérial Adremar, maître du Sanctum Arcana. La lutte psychique qui l'a opposé à la Reine-Régente Damarys Tombétoile s'est soldée par un "match nul" qui a laissé la dirigeante erlandrane dans le coma pendant plusieurs semaines.

- Nouvelle effrayante. D'après la Reine-Régente, Adremar ne serait autre que Garran Hawklyn, l'ancien Maître Arcaniste erlandran, corrompu par la Dame Noire.

- Les erlandrans, réduit en nombre, ont perdu en partie le contrôle de l'Esprit des Bois, celui-ci étant ravagé par des zones de wyrdh l'affaiblissant comme des blessures purulentes. La plus grande de ces zones se trouve être l'endroit où le Kaadrach fut vaincu.

- Le conséquence de la partielle perte de contrôle du Bois d'Emeraude est que celui-ci semble céder de plus en plus souvent à la sauvagerie, attaquant sans discernement erlandrans ou impériaux.

- le Général Vragar, dit "Porte-Cendre", est toujours vivant, malgré de lourdes blessures subies durant la Bataille des Bois Cendrés, qui mit fin à l'invasion.


Au sud, l'épidémie de Peste Rouge qui ravageait Azuréa s'est répandu aux frontières de l'Impérium, et continue à s'éteindre, malgré les mesures d'urgence prises par les forces armées impériales : confinement des villages, voir, dans l'extrème, soin par le feu.

A l'est, sur la ligne de front entre l'Imperium et Zaerth, des escarmouches de plus en plus grande importance ont eu lieu, et il n'est guère d'espérance quant à une résolution pacifique du conflit.