Lecteurs du soir, bonsoir !
Certains me diront sans doute après avoir lu ma prose que l'endroit était peut-être mal choisi, que le sujet n'est en rien "jdresque" (j'adore les néologisme.) et n'a pas franchement sa place dans ma chronique qui se devrait de parler du monde du jeu...
Ouais, bien.. dans "jeu".. y a "jeu" d'abord. Et s'il meplait, pour une fois, une unique fois, d'y ajouter "vidéo" au bout, bah c'est mon problème.
Tout ça pourquoi ? Parce qu'il est rare que j'aie un vrai coup de coeur. Vous savez, cette sensation qui vous fait dire "Waoh, ça déchire, ça enterre des poney solaires. " (Vous me passerez l'expression relativement "jeun's branchés sur Smail" mais je trouvais rien de plus explicite.) Par comparaison, c'est un peu comme finir le neuvième tome du premier cycle de G.R.R Martin, et laisser exhaler ce petit soupir satisfait qui veut bien dire "J'en veux encore".
Car oui, c'est un ce qu'on ressent quand, malgré les quelques défauts de mon coup de coeur, on parvient à la désamorce de ce scenario passionant, mis en relief par un graphisme époustouflant.
Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris vu le titre, ou ne s'interesseraient pas vraiment à la vie vidéoludique, le petit nom de mon chouchou du jour est "Assassin's Creed", édité par Ubisoft, qui nous régale une fois de plus.
AC (si vous me permettez ce charmant diminutif) se dissimule sous les atours d'un bon vieux Prince of Persia, comme pour mieux vous sauter à la gorge au moment où vous vous y attendez le moins, le passe-temps de notre cher Althaïr, le charismatique héros du jeu.
Car comment résister à la modélisation de cet assassin pur-jus, membre du clan des Hashishin (ça n'a rien de japonais, je précise, Hashishin est un terme arabe qui donnera... assassin, bin ouais), durant la Troisième Croisade, en 1191, roulant des épaules, marchant à pas feutré et maniant l'épée avec une fluidité qui ferait passer son ancêtre le Prince de Perse pour un orc mal dégrossi...
La base du scenario ne mange pas de pain : Althaïr a la tête grosse comme un melon, et son vieux et sage maître le condamne à réussir neuf missions, dans trois villes différentes : Damas, Saint Jean d'Acre et Jerusalem. Neuf missions pour se racheter, et prouver qu'il n'a pas oublier les lois de son clan : le crédo des Assassins.
En soit, celà parait une bonne amorce, pas vrai ? Je ne vous révèlerais rien sur ce qui se passe réellement dans ce jeu, mais sachez toutefois que vous n'incarnerez pas réellement Althaïr, ça devrait déjà éveiller votre curiosité assez pour vous renseigner. Et sachez aussi que le scenario dans son entier est d'une finesse rare, de mon propre avis.
Bref, un scenar qui roule, c'est bien. Encore faut-il que la bête ai tous les atouts.
Je serais tenté de dire que c'est le cas... mais pas tout à fait. Les neufs missions comportent des phases très répétitives : Trouver un point élevé pour repérer les lieux, aider des citoyens pour s'en faire des alliés, dérober un objet à un citoyen... faire le job (c'est là souvent que les choses évoluent scenaristiquement
) puis fuir l'ire des soldats de la cité par les ruelles ombragées.
Alors oui, ne se le cachons pas, AC est très répétitif...
Mais il faudrait vraiment être pinailleur pour que celà prenne le pas sur le reste.
Imaginez... Imaginez les trois cités de Damas, d'Acre et de Jerusalem, fidèlement reconstituées selon des plans d'époque. Imaginez une vie simulée dans les rues, ou les habitants vont et viennent, vaquant à leur tâche, entravant la route de votre héros, l'insultant parfois... Imaginez une IA, qui bien que parfois récalcitrante, se révèle douée d'une certaine intelligence. ( les gardes se méfieront lorsqu'ils passeront dans une ruelle où ils ont découvert un cadavre par le passé, tenteront de vous jeter du haut des toits pour vous blesser, etc.).
Et tout celà servit par des graphismes tirant parti à merveille de la puissance des consols next-gen.
Je ne pense pas que quiconque puisse dire qu'il n'a pas le souffle coupé lorsque son héros, félinement accroupi au sommet de la cathédrale de Saint-Jean d'Acre, peut sereinement observer avec une finesse incomparable la cité qui s'étend sous es pieds, si lointaine et pourtant si proche, les paysages n'ayant souffert d'aucun manque de détail.
Le gameplay, quant à lui, est un régal d'instinctivité, relativement facile à prendre en main (même pour des néophytes, et j'aurais du mal à accepter qu'on me dise le contraire). Malgré le grand nombre d'actions possibles, il suffit généralement, d'appuyer sur la bonne touche au bon moment pour que votre héros fasse le travail tout seul...
et en beauté... Que dire de ces passes d'armes où Althaïr semble danser entre ses adversaires, profitant de leurs faux pas pour leur porter une attaque mortelle (quasiment toujours accompagnée de cinématiques dont on ne se lasse pas.)
Je m'étale, je m'étale... Il va être temps de conclure ce billet...
Je crois que je pourrais résumer tout celà par : C'est bien la première fois que je n'ai pas un pincement au coeur, une fois le jeu fini, d'avoir dépensé 70 euros. Il en valait la peine...
Vivement la suite (oh le vilain spoiler !)
Arch'