Petite introduction à Vampire l'âge des Ténèbres

Voyageur de l'Arche Nombre de messages : 128 Date d'inscription : 07/04/2006

Livre Premier : La chair et le Sang

En l'an 1148 de notre Seigneur, j'ai pris mon épée et mo bouclier pour marcher sur Edesse. J'étais illétré et ignorant, et je croyais tout comprendre sous le Paradis de Dieu, connaître tous les sercrets terrestres et profanes, j'étais jeune.

Bien avant que notre armée dépenaillée mette un pied dans le désert de l'Orient, nous avons fait la guerre entre nous..

Les armées de la Seconde Croisade se chamaillaient entre elles, et les musulmans nous brisèrent avant que nous ne soyons arrivés. Je fus asssez chanceux pour survivre.

Les grands corbeaux étouffaient le ciel.

J'ai marché sur la longue route du retour, avec une épée qui n'avait goûté qu'une seule fois au sang : le sang d'un homme de 15 ans, qui s'était jeté sur moir avec un épieu.

J'étais fatigué, mais encore assez fort pour prendre ou voler ma nourriture sur le chemin du retour..

Je portais mon épée comme on porte une cicatrice, et peu me défièrent sur la route. Ma foi était diminuée et j'étais plus âgé. Mais il semblait que le jugement de ma vie était passé.

J'avais tué.

Et je pouvais le faire à nouveau ; ainsi je redoutais un peu moins les jours à venir.

Comment pouvais-je savoir ce que Dieu avait décidé pour moi ?

Voyageur de l'Arche Nombre de messages : 128 Date d'inscription : 07/04/2006

Livre Second : Le Déclin

Les hiboux hululent, quelque part derrière ces murs fatigués. Je peux bouger, un peu.

Je peux me trainer à travers cette boue.. jusqu'à la porte de cette grange, et peut-être.. plus loin.

Mais je ne peux pas courir. Je suis bien trop faible et las pour celà.

A une auberge de bord de route, j'aurais pensé passer une nuit plaisante avec une bonne choppe et une femme bon marché. J'y fus accueilli, alors que j'y pénétrais une main sur le pommeau de mon épée comme si je devais me battre plutôt que boire.

Un groupe d'étrangers tout prêt du feu m'interpella, rit avec moi, et garda ma choppe pleine. J'étais heureux de partir avec eux, serrant la main froide de l'une de leurs femmes..

Ils me projetèrent contre le mur dans la contre-allée..

Ils prirent mon épée et la brisèrent en dix morceaux..

Ils riaient alors que mes muscles imbibés d'alcool s'écroulaient sous moi, puis ils arrachèrent ma peau de mes veines..

J'ai tenté de crier.

J'aurais dû mourir, mais alors que les démons se faufilaient dans les ténèbres, les mains de l'un d'entre eux me relevèrent.

J'avais trouvé de la pitié dans les caprices d'un monstre, et que Dieu me vienne en aide, j'en suis heureux..

Elle me cacha dans une grange, à des kilomètres de la ville.

Je suis trop faible pour voyager.

Mon impuissance se lisait dans ses yeux quand elle venait me rendre visite. Elle me touchait comme l'on pouvait toucher un enfant un peu simple d'esprit, et me raconta des choses étranges sur moi-même.

Parfois elle m'apportait un lièvre ou quelques cailles. Assez pour me garder en vie, bien que je n'avais pas faim.

Mon Dieu ! Ma soif.. Ma soif..

Mon sang coula de mes yeux.. S'écoulant dans la poussière..

Voyageur de l'Arche Nombre de messages : 128 Date d'inscription : 07/04/2006

Livre troisième : Le Croisé

Ma chair est aussi froide que le métal que je porte ; mais je ne ressens pas vraiment d'inconfort. Certains disent qu'il est mortel de se trouver dehors la nuit, loin de la sécurité des villes.

J'ai voyagé pendant trop de nuits sur trop de lieues pour vraiment m'inquiéter.

Je devais être trop las pour continuer à exister.. Mais je ne puis me contraindre à abandonner.

Le vent charrie de sombres nuages au dessus de moi tout en hurlant de façon impie à travers les vallées sans lumière. A des miles d'ici, il ne fait aucun doute qu'ils rient dans des salles sous la lumière des toches ; ils tambourinent de leurs doigts crochus sur des tables de pierres et sirotent le nectar de gorges déchirées..

Les enfants de Caïn m'ont donné un nom : Autarkis. Hors-la-loi parmis les Hors-la-loi.

Une créature damnée mais qui cherche à se racheter avant le Jugement Dernier.

Si Dieu le veut.. Je pourrais peut-être encore me hisser jusqu'au Paradis.

Bien. La morsure de la lumière doit encore se trouver à des lieues et lieues d'ici.

Mes yeux morts me servent beaucoup mieux qu'ils ne le faisaient jadis quand je respirais. Le souvenir de la saveur du sang déferle derrière mes dents, noie mon cerveau..

Je goûte le vent, et me concentre pour obliger mon coeur à battre à nouveau, par plaisir..

Je commence à courir.